Le Tévelave tire son nom de l’association de deux mots malgaches Tevy et Lava dont Ia traduction différera selon Ies érudits locaux.
Pour Rémy NATIVEL Ie Tévelave signifie « Pays de la grande cassure » alors que pour Françis RIVIERE Tévelave veut dire « le grand défriché ». Marcel LE GUEN avance pour sa part une troisième traduction: « Pays aux nombreuses ravines ». Dans sa monographie du village, publiée dans La Démocratie en 1963, Marcel LE GUEN date du 18ème siècle le premier peuplement du Tévelave, qui est dû aux esclaves marrons. Ce premier peuplement anéanti, il faut attendre le début du 20ème siècle pour qu’une implantation durable s’opère avec, notamment, les familles DEVEAUX, RIVIERE, TECHER, BEGUE
Peuplé par quelques familles de “petits Blancs” désargentés après l’abolition de l’esclavage, ce plateau de moyenne altitude reste longtemps voué à l’agriculture : élevage, cultures maraîchères et florales. Dès 1958, le village s’oriente vers le tourisme et s’engage dans de grands travaux d’aménagement puis de prolongement de la route jusqu’à la piste forestière.
Jusqu’au début des années 70, on compte peu d’habitants au Tévelave. Les travailleurs de la côte sud s’aperçoivent peu à peu que cette région n’est guère éloignée de la côte et des centres administratifs et commerciaux du Sud ; c’est alors un véritable virage dans l’évolution du village qui se peuple très vite.
Aujourd’hui, si la tradition agricole reste vivante, l’essentiel de l’économie du village est liée au tourisme.
