Comme de nombreux petits villages des hauts de l’île, le Tévelave s’est inscrit dans le temps comme un lieu de villégiature. La présence régulière de brumes rappelle que les habitants des franges littorales, viennent ici rechercher la fraîcheur durant l’été austral. Le paysage rural garde en mémoire l’époque où le parfum du géranium distillé s’échappait ici et là de quelques alambics. Cette époque révolue a laissé la place à de petites cultures, qui donnent son charme au paysage. La proximité d’une nature généreuse forge l’attrait du lieu. Le village est la porte de la grande forêt qui habille le haut de la planèze jusqu’au rempart qui surplombe les cirques de Mafate et de Cilaos. Forêt de bois de couleurs, tamarinaie et végétation de haute altitude couvrent des milliers d’hectares, donnant corps au flanc Ouest du parc national. De la piste forestière des tamarins, qui relie Le Tévelave à la route du Maïdo, quelques sentiers de randonnée invitent à une immersion profonde dans un espace naturel lumineux. Au long de ces itinéraires de grande nature, ici comme ailleurs dans les hauts de l’île, la toponymie rappelle le temps du marronnage. Ainsi, sur les crêtes du Petit Bénare, la légende du roi Phaonce donne vie à une séquence d’histoire de l’île.